Jour 2. La poésie et le souvenir

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Une promenade par ses jours, ses vies et ses mots

Jour 2. La poésie et le souvenir

Le bourdonnement continu produit par les différentes et vastes activités de la FILVEN a baissé les décibels au crépuscule pour donner la suite à un récital dans la « zone poétique », située dans l’amphithéâtre du Teresa Carreño, où les collectifs de poésie et le peuple ont l’opportunité de prendre la parole et montrer la beauté de leur lutte politique qui devient poésie. Le Centre National du Livre (Cenal) et le Ministère de la Culture vénézuéliens visent toujours à créer des espaces afin de promouvoir la transformation de l’individu par les mots. C’est ainsi que ce coin chaleureux de la foire du livre a rendu hommage à la poète vénézuélienne Caneo Arguinzones, dont la voix s’est éteinte l’année dernière. Dans l’amphithéâtre se sont rencontrés ses camarades de la bataille poétique, notamment les filles du collectif de poésie « Las fulanas esas », qui, à côté de  pez  (poisson), le surnom de Caneo, nageaient de manière fluide à travers les mers des gens qui peuplent les quartiers populaires, dans un essaie de semer l’amour pour les mots et leur pouvoir d’aboutir à ce monde possible qu’on est en train de créer ici. Après le récital des poèmes inspirés de pez, y compris un poème d’un ami de Porto Rico, l’un de plusieurs destins où Caneo a emmené ses mots, ses rêves et sa lutte, on a rencontré sa chère grand-mère, invitée d’honneur au récital et qui, les larmes aux yeux à cause de la parte, a dit l’émotion qu’elle éprouvait par cet hommage. C’est le témoignage de l’influence de sa timide petite-fille sur les vies de plusieurs vies tout au long de ce processus de prise du pouvoir de la part du peuple. Cette fille était, dans les rues, une leader forte qui luttait pour le bénéfice du peuple ; dans sa maison, elle s’occupait des personnes qui lui étaient chères. C’est pour cela que la flamme de son chaleureux souvenir restera éteinte dans la mémoire. Le camphre et le néflier du Japon semés dans le Jardin Botanique de Caracas, symboles de Caneo et sa mère, bien sûr abriteront sous leur ombre la poésie et aussi le gâteau d’anniversaire que sa grand-mère mangera tous les 17 avril avec tous ceux qui ont aimé pez.

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