Dongacandonga ven, c’est le exhortation magique au goût du son portoricain qui marque le début de l’atelier de lecture « On n’apprend à lire qu’en lisant », organisé par le Centre National du Livre (Cenal) et animé par Rod Medina, où un nombreux groupe d’adolescents, adultes et personnes âgées, qui ont le courage de dire « je ne sais pas lire », se sont rencontrés afin de partager leur expérience, se débarrasser de l’idée de la lecture comme une obligation académique et finalement commercer à profiter des vastes mondes offerts par la littérature et devenir, un jour, ce lecteur critique idéal. Le Cenal est voué à la tâche de contribuer à la formation des lecteurs vénézuéliens à travers ce type d’ateliers, car on est bien conscient que le lecteur capable de mettre en question toutes les idées qu’il reçoit par différentes voies, et de se mettre en question soi-même, est fondamental pour aboutir à la transformation de l’homme et la femme, ainsi que de son espace de vie, ce qui est l’un des buts guidant les politiques du processus révolutionnaire. Le titre de l’atelier n’est pas une figure rhétorique, car, oui, les participants reçoivent quelques informations théoriques par rapport aux divers types de lecture, mais ils s’entrainent surtout dans ce gymnase du cerveau par le biais des activités ludiques dont la création de récits à partir des images. Le résultat ? Quelques contes vraiment amusants, entremêlés de l’humour propre du peuple vénézuélien qui ont été lus pour le grand plaisir du public de cet espace où régnaient les mots et le désir d’apprendre. Quelques instants plus tard, on a témoigné l’atterrissage de l’imagination, qui a cédé la place à la discussion sur le besoin de « lecturiser » les écoles, c’est-à-dire, l’éducation des enfants doit faire de la lecture un moyen pour la croissance de l’âme, au lieu d’un autre élément requis par les programmes. Les participants ont conclu qu’il faut aborder la lecture d’une autre façon, tout en évitant des questions telles que : quelle est la morale de l’histoire ?, qui font de la lecture une condition pour un examen et éloignent les enfants. Pour finir, l’atelier a repris son caractère musical et la rime est venue, exhortée par le Dongacandonga ven, pour créer des strophes drôles et difficiles à oublier au rythme des applaudissements.
